Finance durable et biodiversité : C’est parti !

Le secteur financier est de plus en plus concerné par les questions d’environnement, de social et de gouvernance (ESG). Depuis l’accord de Paris en décembre 2015, la lutte contre le changement climatique s’est imposée comme une priorité en Europe, où elle s’appuie notamment sur une règlementation et une supervision qui se développent. On constate aussi des premiers pas dans le même sens dans le reste du monde avec les normes volontaires de l’International Sustainability Standard Board (ISSB) publiées en juillet 2023.

La protection de la biodiversité (ou de la nature) est aussi devenue une priorité :

–  au niveau européen, où elle fait partie du « Green deal » à côté du climat et d’autres objectifs environnementaux (eau, économie circulaire, pollution) ;

–  au niveau international, où l’accord de Kunming-Montréal signé en décembre 2022 est l’équivalent pour la biodiversité de l’accord de Paris pour le climat.

La protection de la biodiversité est d’ailleurs une partie de la solution au changement climatique, car la biodiversité renforce la capacité d’absorption de carbone de la terre et de l’océan.

Cette nouvelle priorité commence à s’appliquer au secteur financier et va le faire de plus en plus en application de la règlementation européenne et de la mise en œuvre au niveau international des recommandations de la Taskforce for Nature-related Financial Disclosures (TFND), dont la version finale a été publiée en septembre 2023.

Le premier enjeu pour les entreprises financières et non-financières est de mesurer leur impact sur la biodiversité, avec l'aide d'outils en développement. Le second est d'accroître fortement les montants d'investissement, surtout grâce à des financements privés.